 L'avenir de l'art est en Afrique
par Raoul Mbog
Les Initiés, acrylique, pastel et collage sur papier Canson, de Soly Cissé.
Collection particulière / Photo : Aurélie Leveau / Archives Musée Dapper
Convaincus que produire à domicile garantit l'authenticité de leur travail, la nouvelle garde de plasticiens africains a choisi, à l'inverse de ses aînés, de ne pas céder aux sirènes de l'exil. La trajectoire de cinq de ces jeunes pousses.
Il y a dabord eu « Les Magiciens de la terre », à Paris, en 1989, première grande exposition parisienne réunissant à Beaubourg et à la Villette des artistes du monde entier, dont de nombreux Africains. En 2005, « Africa Remix » présentait, toujours au centre Georges-Pompidou, une centaine de plasticiens issus du continent. Les manifestations consacrées à lart contemporain africain, ce printemps à Paris, ne sont peut-être pas de même nature. Mais elles portent le même esprit : témoigner de la diversité et de la vitalité des artistes dAfrique, dont certains sont parmi les plus cotés.
Inspirée par des pointures comme le Franco-Algérien Kader Attia, lEthiopienne Julie Mehretu, la Franco-Marocaine Yto Barrada, le camerounais Barthélémy Toguo ou dautres encore comme lAlgérien Adel Abdessemed et le Nigérian Yinka Shonibare, la nouvelle garde entend faire parler delle. Notamment à travers une esthétique volontiers provocatrice et politique, et des uvres souvent en lien étroit avec lactualité. Ces jeunes plasticiens font le pari de conquérir, eux aussi, le marché international de lart tout en vivant et en créant dans leur pays. A linverse de leurs aînés qui ont connu le succès à létranger, ils refusent de céder à la tentation de lexil.
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